Les 5R de la sobriété numérique :

Publié le 21 décembre 2022

Il y a quelques semaines, nous vous avons présenté le concept de sobriété numérique.
Succinctement, ce dernier se définit comme une démarche qui vise à réduire l’impact environnemental du numérique.

Aujourd’hui, nous allons plus loin dans la thématique et allons aborder les 5R de la sobriété numérique.

Focus sur les 5R de la sobriété numérique :

Initialement, les 5R sont une méthode mise en avant dans le cadre d’une pratique “zéro déchet”. Son objectif est simple, regrouper différents éco gestes par famille, afin d’agir efficacement pour la sobriété.
Aujourd’hui, ce modèle a évolué et a été adapté pour que nous puissions répondre aux besoins de sobriété numérique actuels.

Les 5R sont les suivants :

  • Refuser,
  • Réduire,
  • Réutiliser,
  • Recycler,
  • Réduire,

Mais à quoi peuvent bien correspondre ces différents piliers ? Nous sommes là pour vous aider ! 😉

Refuser la mode technologique:

Ce premier principe est à la fois simple et complexe dans son adoption. Refuser la mode technologique c’est lutter contre l’obsolescence programmée, en refusant de remplacer ses équipements encore fonctionnels.

Il s’agit de se détacher de l’évolution technologique, mais surtout des modes et tendances, pour privilégier les outils adaptés à nos besoins, et surtout bons pour la planète.

A titre informatif, 11,7 milliards d’appareils connectés étaient en circulation dans le monde en 2021. Des statistiques qui font réfléchir à notre consommation du numérique.

Pour aller plus loin, voici quelques bonnes pratiques référencées dans ce premier R de la sobriété numérique :

  • Je prends soin de mon matériel et ai recours aux bons gestes pour allonger sa durée de vie. Cela permet ainsi d’atteindre 2 fois la durée moyenne de vie observée, soit 5 ans pour un smartphone et 10 ans pour un ordinateur.
  • Je limite le nombre d’équipements numériques acquis au strict minimum, et les fais réparer au besoin.
  • Je fais la chasse aux crapwares (logiciel préinstallé non désiré par l’utilisateur) et bloatwares (logiciel utilisant une quantité conséquente de ressources système, autrement appelé “obésiciel”). Car ils dégradent les performances de nos équipements numérique et accélèrent l’obsolescence matérielle.
  • Je privilégie l’achat d’équipements à fort indice de réparabilité, et possédant un écolabel quant aux garanties de sa durabilité, réparabilité et économies d’énergie.

Réduire son empreinte numérique

Ce second point fait écho au refus d’adopter la mode technologique. En refusant l’achat de nouveaux équipements numériques, nous réduisons par la même occasion notre empreinte numérique.
Mais réduire notre empreinte, ce n’est pas seulement acheter moins. C’est aussi limiter notre consommation du web.

Toujours selon une étude de 2021, réalisée par Médiamétrie, un Français, âgé de 15 ans à 64 ans, a passé 2 heures et 26 minutes par jour en moyenne sur Internet. On vous laisse imaginer le nombre de données collectées derrière chacune de ses connexions, et l’empreinte numérique associée. Ce n’est pas pour rien que le secteur du numérique représente 4% des émissions de GES dans le monde.

Voici quelques astuces pour réduire votre empreinte numérique :

  • Je paramètre les cookies correctement, pour une protection plus importante contre le pistage auquel nous sommes exposés.
  • Je fais en sorte de ne pas dévoiler ma vie privée, et de ne pas poster de données personnelles me concernant en mode public sur internet.
  • Je baisse la résolution des vidéos ou image que je visualise pour réduire la consommation de données.
  • Je privilégie un accès Internet filaire ou porteur, et utilise mon Wi-Fi plutôt que la 4G – 5G.
  • J’’enregistre dans mes favoris les liens des sites que je visite fréquemment.
  • J’ajoute dans mes favoris les sites que je visite fréquemment.

Réutiliser son matériel fonctionnel

Nous en avons parlé plus tôt lors de l’introduction du premier R, il est primordial de lutter contre l’obsolescence programmée de nos équipements.
Pour rappel l’obsolescence programmée se définit comme l’ensemble des techniques, y compris logicielles, par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie.

Et on vous rassure, il existe des méthodes simples pour lutter efficacement contre cette obsolescence :

  • J’achète du matériel reconditionné (ou d’occasion).
  • Je fais réparer les composants défectueux dans les enseignes spécialisées.
  • Je donne une seconde vie à mon vieux smartphone .
  • Au bureau, je pense à mutualiser les ressources avec mes collègues pour éviter le surplus de documents.

Recycler ce qui ne peut être réutilisé

Aujourd’hui, c’est pas moins de 54 millions de tonnes de DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques) que nous accumulons chaque année. Par comparaison, c’est l’équivalent d’environ 150 Empire State Building.

https://lebondigital.com/fin-de-vie-de-nos-appareils-electroniques-comment-limiter-limpact/

Avant dernier pilier de la sobriété numérique, le recyclage. Alors oui, il est vrai qu’il n’est pas facile de recycler dans le domaine du numérique, le taux de recyclabilité des matériaux informatiques étant très faible, mais il existe des solutions.
Soyez donc vigilant au lieu où vous allez vous séparer de vos équipements en fin de vie.

Quelques conseils pour recycler vos équipements :

  • Je dépose mes équipements dans un point de collecte spécifique aux déchets d’équipements électriques et électroniques ou dans les magasins partenaires près de chez moi.
  • Je garde en tête que le taux de recyclabilité du matériel informatique est faible, d’où l’intérêt d’agir en priorité sur la durée de vie, encore plus pour les équipements de ce type.

Cela évite à minima que les produits toxiques qu’ils contiennent ne polluent l’environnement.
Pour en savoir plus sur le trafic des déchets électroniques, nous vous renvoyons vers un super article rédigé pour aerion24.news.

Rendre à la nature

Le dernier “R” de la sobriété numérique pour “Rendre à la nature”. Cette action peut être entreprise à titre individuel, ou collectif au sein de vos organisations. Rendre à la nature, c’est :

  • Inclure la sobriété numérique dans ses apprentissages.
  • Privilégier des moments de reconnexion avec la nature, loin des écrans ou équipements numériques.

Le mot de la fin

Vous l’aurez compris, il est plus que jamais important de repenser notre consommation du numérique si nous souhaitons réduire son impact environnemental.
Vous disposez maintenant de nombreux conseils pour adopter la sobriété numérique au quotidien.

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Nos sources :